lundi 26 janvier 2015

Bloody Fuckin’ Monday

I could kill myself to this garage
I could fill myself with the scars/stars
I could kill myself because it's monday
But I won't cuz your friends are smiling

NOOOOOOOOOOOOOO - Bloody Fucking Monday!


Monday – Bitch Alert lyrics




Je déteste quand elle fait ça. Quand cette putain de radio balance, en plein lundi matin, les titres de ma playlist du vendredi. Quand, en plein désespoir,
 en m’asseyant à mon bureau, lorsque je plonge mes lèvres dans mon café, alors que je déteste ça mais que j’en ai besoin pour tenter de me réveiller, les notes joyeuses de Friday I'm In Love de The Cure s’invitent sur les ondes. Je veux dire, est-ce que le programmateur se rend compte de ce qu’il fait ? Est-ce qu’il comprend seulement l’anglais ? Si oui, est-ce que vous pouvez vous rendre compte du niveau de viscosité du mec qui décide de programmer Friday I’m Love un lundi matin ? Est-ce qu’il a déjà consulté ces fameuses statistiques de taux de suicide spécialement élevé des lundis matins et du désespoir qu’il insuffle aux employés au bout du rouleau alors que la semaine a commencé depuis moins d’heure ?


Pourquoi, lorsque j’essaie péniblement de venir à bout des emails non lus de ma boite email, je dois supporter What’s My Age Again ? de Blink 182 qui débute par I took her out, it was a Friday night… , et revenir à mes 13 ans, lorsque le clip où ils courent à poil dans la rue passait en boucle sur MTV et que mon premier copain venait de me larguer ? Lorsque les cours commençaient à 8h10 et finissaient à 15h30 et que, inconsciente de ce qui m'attendait, j'osais me plaindre de ces horaires...


Pourquoi, alors que les heures ne passent pas, retentit Friday XIII de Deer Tick, qui me dit Come on baby it’s a quarter to five, alors l’heure de la pause n’approche même pas…


Je me considère encore comme étant chanceuse que la station radio ne connaisse pas ma chanson ultime du vendredi, le titre Friday des Subways. Parce que quand Billy Lunn et Charlotte Cooper m’assurent que This is Friday, this is my day, you can’t take that from me, moi je les crois à 200 %. Quand je sens, dès le vendredi, cette douce euphorie monter en moi, l’euphorie du vendredi (si on avait été vendredi, que la radio m’avait balancé les chansons de ma playlist du lundi j’aurais éventuellement pu écrire ce texte à l’envers et L’euphorie du vendredi aurait probablement été un très bon titre. Mais malheureusement, on est lundi). Ce sentiment de liberté, cette impression qu’on a d’avoir une éternité de libre devant nous, parce qu’à ce moment-là, après 5 jours de travail, 2 jours de liberté sonnent comme une douce éternité ! Quand ils me chantent No frustration, just elation je pourrais me le faire tatouer sur le front dans la minute tellement l’euphorie du vendredi est forte. Et ne parlons pas des jeudis lors des week-ends prolongés. Non. N’en parlons pas.


J’aurais voulu contrer ce désespoir en écoutant les chansons de ma playlist du lundi. I Don't Like Mondays des Boomtown Rats ou Monday Monday des Mamas and Papas et même Monday’s Rain des Bee Gees.


Mais je dois avouer que même la voix de Bob Geldof, même la ringardise sans faille des Mamas and Papas, et même le désespoir des Bee Gees ne peuvent rivaliser face à l’euphorie du vendredi qui plane dans Friday I’m In Love.


Pendant une période, j’ai même tenté de venir travailler le lundi avec mon t-shirt élimé des Happy Mondays tout en écoutant 24 Hours Party People à un volume absolument pas raisonnable (pour un lundi en tout cas). J’ai tenté d’inventer une chorégraphie stupide sur Monday Morning des Fleetwood Mac. J’ai aussi réécrit les paroles de Monday Monday Monday de Teagan and Sara avec des mots que vous ne voulez même pas connaître.


Et au final, la seule chanson qui illustre à merveille mes lundis, c’est Blue Monday de New Order. Parce qu’elle est monotone, chiante, entêtante et surtout, beaucoup trop longue (7min27).

Et en attendant qu’il soit 17h, je rêve que (just another) Manic Monday des Bangles passe à la radio pour que je puisse, enfin, déformer les paroles et brailler Just another merdique monday à la place des vraies paroles!!!









J'aurais voulu citer des artistes tellement mieux que la plupart de ceux qui sont dans cette liste, mais la vérité, c'est que la plupart des titres figurant dans ma playlist du vendredi sont encore plus honteux que ceux-ci. 

2 commentaires:

  1. The MAMA'S AND PAPA's c'est le bien. Et toc.

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  2. Ah mais The Cure, ce groupe qui évoque en moi tant d'émotions..

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